dimanche, novembre 06, 2011

Douces couleurs d'octobre.

Le vieux Village de Chateauneuf Val Saint Donat, Alpes de haute Provence, sous ses douces couleurs d'octobre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teauneuf-Val-Saint-Donat

François COPPÉE (1842-1908)


J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge

J'écris près de la lampe. Il fait bon. Rien ne bouge.
Toute petite, en noir, dans le grand fauteuil rouge,
Tranquille auprès du feu, ma vieille mère est là ;
Elle songe sans doute au mal qui m'exila
Loin d'elle, l'autre hiver, mais sans trop d'épouvante,
Car je suis sage et reste au logis, quand il vente.
Et puis, se souvenant qu'en octobre la nuit
Peut fraîchir, vivement et sans faire de bruit,
Elle met une bûche au foyer plein de flammes.
Ma mère, sois bénie entre toutes les femmes.


Sabine SICAUD (1913-1928)


Vigne vierge d'automne

Vous laissez tomber vos mains rouges,
Vigne vierge, vous les laissez tomber
Comme si tout le sang du monde était sur elles.

A leur frisson, toute la balustrade bouge,
Tout le mur saigne,
Ô vigne vierge... Tout le ciel est imbibé
D'une même lumière rouge.

C'est comme un tremblement d'ailes rouges qui tombent,
D'ailes d'oiseaux des îles, d'ailes
Qui saignent. C'est la fin d'un règne -
Ou quelque chose de plus simple infiniment.

Ce sont les pieds palmés de hauts flamants
Ou de fragiles pattes de colombes
Qui marchent dans l'allée.
(Où vont-elles, si rouges ?)
Leurs traces étoilées
Rejoignent l'autre vigne, où l'on vendange.
Si rouge,
Est-ce déjà le sang des cuves pleines ?
Ah ! simplement la fête des vendanges,
Simplement n'est-ce pas ?

Et pourtant, que vos mains sont tremblantes ! Leurs veines
Se rompent une à une... Tant de sang...
Et cette odeur si fade, étrange.
Ces mains qui tombent d'un air las,
Ô vigne vierge, d'un air las et comme absent,
Ces mains abandonnées...

(Lady Macbeth n'eut-elle pas ce geste
Après avoir frotté la tache si longtemps ?)

Mains qui se crispent, mains qui restent
En lambeaux rouges sur octobre palpitant ;
Dites, oh ! dites chaque année
Etes-vous les mains meurtrières de l'Automne ?

Ou chaque année,
Sans rien qui s'en émeuve ni personne,
Des mains assassinées
Qui flottent au fil rouge de l'automne ?



Bonne journée à vous mes si douces Amies,
Ivano

jeudi, octobre 06, 2011


Le Mont Aiguille depuis la route de Grenoble.

Les couleurs de l'été indien.

Excellente journée à Vous.

Ivano


http://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Aiguille
fr.wikipedia.org
Le mont Aiguille, localisé sur la commune de Chichilianne

http://www.unspecial.org/UNS606/Uns606_T11.html

vendredi, juillet 01, 2011

Division par zéro -Ivano Ghirardini - 1971

Sur l'océan des jours bleus

Un petit bout de jardin en Provence, c'est reposant. Bonne fin de semaine mes petites libellules joyeuses sur l'océan des jours bleus.
Ivano


Jean de LA FONTAINE (1621-1695)

Les Amours de Psyché - Éloge de l'Oranger

Sommes-nous, dit-il, en Provence ?
Quel amas d'arbres toujours verts
Triomphe ici de l'inclémence
Des aquilons et des hivers ?

Jasmins dont un air doux s'exhale,
Fleurs que les vents n'ont pu ternir,
Aminte en blancheur vous égale,
Et vous m'en faites souvenir.

Orangers, arbres que j'adore,
Que vos parfums me semblent doux !
Est-il dans l'empire de Flore
Rien d'agréable comme vous ?


Un petit bouquet de fleurs de menthe sauvage sur fond de sècheresse ce matin. Cette variété sent très fort. Si vous touchez la plante, l'odeur reste pèguée sur vos doigts très longtemps.


mardi, juin 21, 2011

Une petite croix dans le couchant.

Vous vous souvenez mes chères et tendres Amies, voici quelques jours déjà, c'était cette superbe éclipse de lune, un peu inquiétante, très belle, au début de la nuit. J'étais monté sur la petite colline de Saint Jean pour l'admirer et la photographier. Et puis devant tout ce que je ressentais, devant ce spectacle étonnant d'une pleine lune noire, j'avais renoncé à faire cela. Je me souvenais de cet incroyable voyage avec Shahrzad, la magicienne des voyages étranges, pour assister en compagnie de Gylippe, le fameux général de Sparte, à ce que nous avions appelé la "lune noire de Syracuse". Vous trouverez ce récit en pages "articles". C'était vraiment, comment dire, comment trouver les mots, effrayant, angoissant, de voir ce sombre présage sur le camps des Athéniens, une armée et une flotte de guerre qui allaient être complètement anéantis.
Aussi, j'ai tourné mon objectif vers la très belle petite chapelle de Saint Jean le Baptiste qui se trouve sur cette colline. J'aurais préféré photographier le superbe menhir naturel que les anciens nommaient : " le rocher de la mariée", mais une stupide municipalité l'avait fait dynamiter, sans doute pour couper un ancien culte païen qui existait là depuis les temps les plus anciens. Ce n'est pas sans rappeler la folie communiste à l'époque de l'URSS et toutes ces destructions de merveilles orthodoxes. Ah combien parfois la folie des hommes est en fait sottise aveugle et sectarisme. Vouloir détruire ce que l'on ne comprend pas, les différences, les croyances, c'est bien là chose absurde si c'est pour mettre à la place du vide stérile.
Je tournais donc mon objectif vers cette petite Chapelle admirablement restaurée par un artiste plasticien de génie, Bernar Venet, un enfant du pays, devenu célèbre dans la Grande New York sur les rives froides de l’Hudson. J'aime beaucoup le travail de cet artiste qui expose en ce moment à Versailles, qui crée des arcs d'aciers autour du Roi Soleil, comme pour continuer à l'honorer d'une grande gloire. Ses créations à la Chapelle Saint jean sont d'une touchante simplicité, d'une épuration totale des inutiles et le résultat est stupéfiant. Oui, j'aime beaucoup les créations de Bernar Venet.
La Chapelle était fermée. La nuit tombait. La croix du clocher a attiré mon attention. Clic, clic... Bisous à ma Copine dans l'Invisible. Je sentais sa Présence, son humour.
Bisous, bisous mes si superbes Amies. Puisse ce premier jour d'été être pour vous comme une lumière dans le Ciel.
Ivano

"La chapelle Saint-Jean-Baptiste est bâtie sur le flanc d'une butte qui domine Château-Arnoux. Elle fut construite en 1668 par quatre frères de la famille Ricard, sur décision du conseil du 12 juin 1667. La chapelle comporte une nef à deux travées, une voûte ordinaire et une abside semi-circulaire. Les contreforts qui soutiennent le mur sud furent rajoutés en 1715 par le maçon Melchior Brunel, pour assurer la solidité de l'édifice menacé par un glissement de terrain sur ce site fortement pentu."




lundi, juin 06, 2011

Fines ciselures d'acanthes sous les soleils du sud.

Bonjour la Terre, bonjour le Royaume des Cieux, bonjour la vie sous tous les cieux, dans tous les mondes, jusqu'aux confins du firmament, oui bonjour à ce gigantesque Univers foisonnant de vies et de diversités. Un petit bouquet d'acanthes pour ce début de semaine sous un radieux soleil par ici. Les orages tumultueux, les foudres rageuses sont passés, la nature est joyeuse, les oiseaux chantent, les escargots dorment à présent, ainsi va la paisible vie.

J'adore ces Acanthes aux feuilles piquantes, aux fleurs majestueuses, droites et fières. Elles sont amusantes. Des plantes passionnantes à observer. Elles dégagent une force tranquille, elles sont rassurantes.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Acanthus_mollis

http://www.google.fr/search?tbm=isch&hl=fr&source=hp&biw=1280&bih=859&q=acanthe&btnG=Recherche+d%27images&gbv=2&aq=f&aqi=g2g-s1g5&aql&oq

Ces feuilles et ces fleurs délicates ont servi de modèles pour les artistes grecs de l'antiquité, pour décorer temples et maisons de fines décorations ciselées.
Excellente journée à vous.
Ivano

J'adore les visions des poètes, elles sont si justes, des sirènes sous les bocages, des cols de cignes, des ciselures sur des vitres gelées, des fleurs de marbre...

jeudi, mai 26, 2011

Les bonjours de Mai !

Bonjour, bonjour !

Une belle fleur de grenadier ce matin, au rouge puissant, très fort en vibrations, en énergie pure. J'aime beaucoup ces fleurs de Punica, elles peuvent être utilisées en infusions contre l'asthme.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Punica

http://fr.wikipedia.org/wiki/Grenadier_commun

Ses fruits, les grenades sont excellents pour la santé. Dans la Bible, la grenade passe pour un des 7 fruits importants qui étaient une bénédiction pour la Terre Promise d’Israël. Des fruits très toniques, plein de produits actifs, qui peuvent être utilisés de toutes sortes de façons, y compris en fermentation pour en faire des vins délicats.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Grenade_%28fruit%29

Les très belles recherches d'images Google pour le plaisir des yeux:

http://www.google.fr/search?tbm=isch&hl=fr&source=hp&biw=1280&bih=859&q=fleurs+grenadiers&btnG=Recherche+d%27images&gbv=2&aq=f&aqi&aql&oq

Excellente journée ensoleillée.
Ivano

Bonjour mes si extraordinaires Ami(e)s.

Un petit bouquet de genêts et de mufliers pour vous souhaiter une agréable journée.

François FABIÉ (1846-1928)
Les genêts
Les genêts, doucement balancés par la brise,
Sur les vastes plateaux font une boule d'or ;
Et tandis que le pâtre à leur ombre s'endort,
Son troupeau va broutant cette fleur qui le grise ;

Cette fleur qui le fait rêver d'amour, le soir,
Quand il roule du haut des monts vers les étables,
Et qu'il croise en chemin les grands boeufs vénérables
Dont les doux beuglements appellent l'abreuvoir ;

cette fleur toute d'or, de lumière et de soie,
En papillons posée au bout des brins menus,
Et dont les lourds parfums semblent être venus
De la plage lointaine où le soleil se noie...

vendredi, mai 20, 2011

L'Orphisme comme toutes les grandes religions est d'abord une religion de Paix !

Une petite rose pour vous souhaiter une très bonne fin de semaine.

Ah combien le monde paisible des fleurs est apaisant, rassurant même, surtout en cette année 2011 particulièrement agitée. Je ne sais pas si vous ressentez cela aussi, mais je trouve les humains très perturbés en ce moment.

Le meilleur à Vous, mes Ami(e)s.
Ivano

jeudi, mai 19, 2011

Un nom que nul écho n'a jamais répété ! (Lamartine)

Surprise au bord d'un chemin, une petite jacinthe rose.

Bonjour mes si douces Amies, je viens juste de rentrer de la promenade du matin, mon chien était joyeux ce matin, les oiseaux chantaient. Par ici nous ne sentons pas trop la sècheresse, nous avons droit à un peu d'orage le soir pour tout rafraichir. C'est très agréable les promenades le matin, un lendemain d'orage. Je ne sais pas, la nature semble en fête, comme douchée, lavée, bien reposée.
Surprise au bord du chemin, une petite hyacinthe rose, il me semble que c'est cela, très douce, charmante, fragile, joyeuse. Heureusement j'avais le mini pocket et donc voici sa photo. C'est plaisir de vous la faire rencontrer aussi.

Dans ce monde où tous les évènements semblent s'accélérer, c'est finalement rassurant de regarder de simples fleurs, dans le calme et la béatitude d'un beau matin.

Excellente journée à Vous.
Bises mes si superbes Amies.
Ivano

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyacinthe

Dans la mythologie grecque, Hyacinthe1 (en grec ancien Ὑάκινθος / Huákinthos) est un jeune homme d'une grande beauté, aimé d'Apollon et de Zéphyr. Il trouve la mort accidentellement ; de son sang naît une fleur.

L'or fleurit en giroflée (Victor Hugo)

Bonjour mes supers Ami(e)s, oui bonjour bonjour ! Des giroflées ce matin. J'adore ces fleurs. Elles aiment pousser dans les rochers. Elles sont très jolies et sentent bon, une odeur particulière, proche du clou de girofle, d'où le nom.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Girofl%C3%A9e_des_murailles

Les toujours splendides recherches d'images Google:
http://www.google.fr/search?tbm=isch&hl=fr&source=hp&biw=1280&bih=859&q=girofl%C3%A9e+des+murailles&gbv=2&aq=5&aqi=g10&aql&oq=girofl%C3%A9e


Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

La giroflée y cache un seul nom sous ses gerbes.
Un nom que nul écho n'a jamais répété !
Quelquefois seulement le passant arrêté,
Lisant l'âge et la date en écartant les herbes,
Et sentant dans ses yeux quelques larmes courir,
Dit : Elle avait seize ans! c'est bien tôt pour mourir !



Victor HUGO (1802-1885)

L'or fleurit en giroflée;
L'ancien zéphir fabuleux
Souffle avec sa joue enflée
Au fond des nuages bleus.

dimanche, mai 15, 2011

jeudi, mai 12, 2011

Les béatitudes, petites promenades dans les champs.

Fleurs royales.

Quelques fleurs de lys, quelques fleurs d'un beau bleu royal, avaient trouvé refuge sous les oliviers et les romarins. Là, elles pouvaient s'épanouir dans toute leur magnificence, leur élégance, leur simplicité. Ces fleurs de lys rayonnaient un grand calme, une immense paix, elles semblaient faites pour régner. Je me suis approché avec mon modeste appareil de voleur d'image, de trublion, de perturbateur. Les fleurs royales me regardèrent avec un petit sourire amusé en coin de pétale. Un admirateur !
-allons mon brave, si vous voulez nous prendre en image dans votre boite noire, ne convient-il pas d'abord que vous fassiez la révérence devant vos suzeraines en ce lieu?
J'étais rassuré, ces fleurs de lys aimaient jouer et se moquer, elles m'accueillaient gaiement comme des princesses qui aiment recevoir un troubadour à la cour parfumée.
J'ai donc posé mon petit appareil, je me suis allongé dans l'herbe à leurs nobles pieds et j'ai contemplé le ciel étoilé. Nous avons passé l'après midi à causer. Que de merveilleuses histoires ces si douces princesses m'ont racontées, dans leur petit jardin du mont, sous le paisible olivier, les romarins fleuris.

Je cause, je cause...
Bises mes belles fleurs de lys sur le bleu royaume facebook,
bonne journée à Vous, mes douces, mes si superbes Amies.
Ivano

Un petit bouquet de fleurs d'espérance !

Bonjour, Bonjour !

Une petit bouquet de fleurs blanches,
Un petit bouquet de fleurs d'espérance,
Pour vous, pour vous souhaiter un bon jour
Que vous devrez cueillir en joyeux troubadour.

J'ignore le nom de ces petites fleurs blanches,
Assuré du fait que vous comblerez vite mon ignorance.
Allons me disent ces petites étoiles dans les herbes,
Bethléem, voilà la ville où nous poussons en gerbes.

Nous avons été saupoudrées au gré des vents,
Pour les voyageurs, les saltimbanques, les passants.
Nous aimons rire, chanter et danser dans les prés
Notre compagnie, pour votre âme est bain de félicité.

je blague, je blague,
Bises,
Ivano

Victor de LAPRADE (1812-1883)

Vois ces vierges, là-haut, plus blanches que les cygnes,
Assises dans l'azur sur les gradins des cieux !
Viens ! nous invitons l'âme à des fêtes insignes,
Nous, les Alpes, veillant entre l'homme et les dieux.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89toile_de_Bethl%C3%A9em

Soyez Libres !

Une belle inconnue au bord d'un chemin, tous les plaisirs des rencontres lors des ballades en vélo, une petite photo avec le pocket et hop, voici déjà mille et une questions pour vous, mes Amies. Comment se nomme cette belle inconnue, sans doute une plante qui s'est échappée de son jardin. Il lui a fallu plusieurs vies pour cela, plusieurs souffles de vents, et puis voilà, un jour miracle, des arbustes ont arrêté ses semences, le lieu lui a plu, elle s'est réjouie de renaître là, bien cachée, bien au frais mais pas trop, un petit coin de paradis, son paradis à elle, tout simple, splendide et bien caché.
Vous douteriez que les plantes soient philosophes, qu'elles puissent nous apprendre tant de choses? Non, mes Amies, je sais que vous êtes si fines, que ces choses là vous les savez.
Cette belle inconnue, j'attends avec impatience que vous m'en disiez le nom, je sais combien votre science est grande, cette belle inconnue donc, vous donne un bonjour chaleureux, elle incline ses pétales pour une révérence et vous souhaite une très belle semaine.
Bises mes tendres et douces amies. C'est un grand plaisir de partager avec vous la contemplation de ces si modestes fleurs au bord des chemins.
Ivano


Charles DOVALLE (1807-1829)

Là, des bosquets blanchis ; là, des masses plus sombres ;
Des soleils de cristal, des jours brusques, des ombres
Qui s'allongent sur le gazon ;
Aux branches des ormeaux des lampes suspendues ;
Des nacelles dans l'air ; d'innombrables statues
Et des choeurs qui dansent en rond !


Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)

Le soleil a doré les collines lointaines ;
Sous le faîte mouillé des bois étincelants
Sonne le timbre clair et joyeux des fontaines.

"La guerre est un cri de cigale pour l'oiseau qui monte chez Dieu ", Marceline DESBORDES-VALMORE


Les blancs Iris de la Victoire ! Les blancs Iris de la paix ! Voici, elles sont là ces deux messagères, Iris aux pieds agiles, Nike aux ailes d'or. Voici les clairons des Anges, les trompettes dans les Cieux. Voici, voici l'annonce du jour nouveau, de l'aube nouvelle. Tous les héros dans la terre enfouis entendent ces chants et se réjouissent. Les entendez vous fredonner en refrain?

8 mai 2011,
laissons place aux poètes de la terre de France,
voici, ils viennent vous raconter l'immense gloire des héros...
Ivano



Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859)

La guerre est un cri de cigale
Pour l'oiseau qui monte chez Dieu ;
Et le héros que rien n'égale
N'est vu qu'à peine en si haut lieu.


Victor HUGO (1802-1885)

Devant ses légions sur la neige semées :
« Est-ce le châtiment, dit-il. Dieu des armées ? »
Alors il s'entendit appeler par son nom
Et quelqu'un qui parlait dans l'ombre lui dit : Non.


Jean de LA FONTAINE (1621-1695)

Quelle chose par là nous peut être enseignée ?
J'en vois deux, dont l'une est qu'entre nos ennemis
Les plus à craindre sont souvent les plus petits ;
L'autre, qu'aux grands périls tel a pu se soustraire,
Qui périt pour la moindre affaire.

Le soleil brûlait l'ombre !

Bonjour mes si extraordinaires Ami(e)s, bonjour en cette si belle journée d'été valériane, d'été solaire, d'été en tout début mai. Oui, bien sûr, on pourrait s'en inquiéter, mais il n'est pas dans mes propos de parler de ces choses là avec vous. Pourquoi? Parce que cela ne changerait rien. Non, ce qu'il faut faire c'est s'occuper de son âme et il existe différentes routes, chacun est libre de choisir la sienne, celle qui lui convient, peu importe d'ailleurs puisque qui dit route dit mouvement. L'âme doit se mettre en mouvement. La contemplation est tout sauf immobilité. Le sage peut rester assis sous un arbre, il est tout sauf immobile, son esprit est comme l'aigle qui plane sur les cimes enneigées de l’Himalaya. Cool, je philosophe de bon matin, c'est signe que tout va bien.

Un petit bouquet de Valérianes rouges rencontrées au bord d'un chemin. J'ai fait la photo avec le mini pocket. Ces fleurs adorent le soleil, être bien au chaud et à l'abri contre des murs, des rochers. Elles font penser à Diogène. Elle semblent toutes me dire:
-Tu es bien gentil, mais ôtes toi donc devant notre soleil !
Des plantes philosophes qui se plaisent beaucoup en cet été au tout début de mai.

Bonne journée mes si incroyables Ami(e)s. Bonne fin de semaine à Vous. Soyez comme les valérianes, réclamez vous aussi votre droit au soleil! je blague, je blague.
Ivano

http://fr.wikipedia.org/wiki/Centranthe_rouge



lundi, mai 02, 2011

La floraison des tulipes au pied de la si belle montagne de Lure dans les Alpes de Hautes de Provence.

Un spectacle étonnant, un spectacle rassurant, celui de la floraison des tulipes au pied de la si belle montagne de Lure dans les Alpes de Hautes de Provence, ces hautes terres en couleurs, ces hautes terres dans le ciel. Quoi de mieux que ce petit poème de Victor Hugo pour décrire le coté rassurant de la contemplation de la nature. J'espère que ce petit voyage dans les couleurs plaira à vos âmes, qu'il sera comme un sourire pour illuminer cet instant.

Ivano

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011
  • Victor HUGO (1802-1885)

Spectacle rassurant

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011

Tout est lumière, tout est joie,

L'araignée au pied diligent

Attache aux tulipes de soie

Ses rondes dentelles d'argent.

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011

La frissonnante libellule

Mire les globes de ses yeux

Dans l'étang splendide où pullule

Tout un monde mystérieux !

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011

La rose semble, rajeunie,

S'accoupler au bouton vermeil ;

L'oiseau chante plein d'harmonie

Dans les rameaux pleins de soleil.

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011

Sa voix bénit le Dieu de l'âme

Qui, toujours visible au coeur pur,

Fait l'aube, paupière de flamme,

Pour le ciel, prunelle d'azur !

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011

Sous les bois, où tout bruit s'émousse,

Le faon craintif joue en rêvant ;

Dans les verts écrins de la mousse

Luit le scarabée, or vivant.

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011

La lune au jour est tiède et pâle

Comme un joyeux convalescent ;

Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale

D'où la douceur du ciel descend !

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011

La giroflée avec l'abeille

Folâtre en baisant le vieux mur ;

Le chaud sillon gaîment s'éveille,

Remué par le germe obscur.

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011

Tout vit, et se pose avec grâce,

Le rayon sur le seuil ouvert,

L'ombre qui fuit sur l'eau qui passe,

Le ciel bleu sur le coteau vert !

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011

La plaine brille, heureuse et pure ;

Le bois jase ; l'herbe fleurit.

- Homme ! ne crains rien ! la nature

Sait le grand secret, et sourit.

(C Photographies) Ivano Ghirardini, Les tulipes du Pays de Lure, Alpes de Haute Provence, Avril 2011

- Homme ! ne crains rien ! la nature

Sait le grand secret, et sourit.

Victor Hugo, Un spectacle rassurant !

mardi, avril 19, 2011

Qui se cache derrière le Masque Sans Visage de son apparition?

Bonjour mes supers Ami(e)s. Une petite pervenche ce matin. Comme l'illustre Jean Jacques Rousseau, j'aime ces fleurs. C'est vrai qu'elles poussent souvent à la base de buissons, d'arbustes dont elles se servent pour rester au frais, bénéficier d'un peu d'ombre. C'est un spectacle amusant de voir ces jolies fleurs se protéger de la sorte.

Passez une excellente semaine. L'été primevère est un été extraordinaire. Bien sûr, et c'est visible sur cette photo, la sècheresse est là. Mais je ne veux pas parler de cela ici, ce serait inutile, ce ne serait pas le lieu. Non, entre nous, il faut garder des pensées tournées vers la paix, la lumière, les chants des oiseaux, le Royaume des Cieux. C'est ce que me suggère de faire ma Copine dans l'Invisible et j'adore suivre ses conseils. Je ne sais toujours pas qui se cache derrière le Masque Sans Visage de son apparition. Elle adore jouer. Parfois des apparitions secondaires, le polymorphisme? La dernière c'était il y a trois jours, une jeune femme qui ressemblait un peu à Shahrzad, la trentaine, cheveux très bruns et courts, une fort jolie femme, souriante. Elle m'a transporté au sud du Cap de Bonne Espérance, en plein Océan. De là nous pouvions voir toute la planète au dessus de nous. Il y avait là, en pleine mer, un fauteuil pour quatre personnes en granit gris. Nous étions comme à un spectacle, oui, mais de quoi devions nous être les spectateurs, les témoins...

Cool mes supers ami(e)s avec tout ce que je peux écrire.
Bonne journée ensoleillée à Vous.
Ivano

lundi, avril 11, 2011

Le temps arrêté c'est le temps où il ne faut rien faire, c'est le temps de Marie, pas celui de Marthe.

11 avril 2011, le grand calme, un calme si calme qu'il est presque irréel tellement il est calme, j'adore ! La terre a encore tremblé au Japon, les séismes secouent la planète, et pourtant le temps semble arrêté dans mon tout petit monde. C'est même vraiment étrange cette impression. Les hommes bougent, s'agitent, les automobiles rugissent, les oiseaux chantent et j'ai l'impression de vivre dans un temps à l'arrêt, comme si tout le reste n'existait pas. C'est comme si mon attention n'était fixée que sur une seule chose, totalement invisible, totalement inaudible si l'on bouge. Oui, il faut arrêter le temps pour percevoir cela. Je sais, c'est fou, mais peu importe, j'adore le temps arrêté. Et puis c'est fou tout le temps que l'on gagne d'un coup en faisant cela. Il semble devenu non plus rare comme avant, mais inépuisable. Que faire de tout ce temps ? Rien ! Le temps arrêté c'est le temps où il ne faut rien faire, c'est le temps de Marie, pas celui de Marthe. J'adore le temps de Marie, il est arrêté, elle ne fait rien, elle regarde et elle écoute, son temps à elle est vraiment inépuisable.
Bonne nuit les puces, c'est la photo du soir. Sous la couette détendez vous. prenez le temps d'arrêter le temps. Demain sera un autre jour, c'est loin, loin demain...
bises
ivano

vendredi, mars 25, 2011

"La paquerette à l'aurore vermeille A fait sécher ses pleurs."

Bonjour mes supers Ami(e)s, des petites pâquerettes dans les champs, des petites fleurs joyeuses, si douces, si paisibles sous le soleil.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paquerettes
http://www.google.fr/images?hl=fr&source=hp&biw=1280&bih=832&q=paquerette+fleur&gbv=2&aq=4&aqi=g10&aql&oq=paquerette
Excellente journée à Vous.
Ivano

* Charles LEVESQUE (1817-1859) Amour Viens avec moi, là bas dans la prairie, ...Toi dont le coeur est pur ;

Viens avec moi chercher la rêverie

Sous ce beau ciel d'azur.

Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même,

O ! je t'aime, je t'aime.


La paquerette à l'aurore vermeille

A fait sécher ses pleurs.

Viens avec moi pour orner ta corbeille

Des plus tendres couleurs.

Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même,

O ! je t'aime, je t'aime.


Sous cet ormeau le rossignol qui chante

Voudrait nous retenir,

Quels doux accents, il parle à son amante,

Ah ! c'est pour l'attendrir.

Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même,

O ! je t'aime, je t'aime.


Ainsi que lui, que ma lèvre brûlante

T'exprime mes amours.

Je touche aux plis de ta robe flottante

Et te dirai toujours :

Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même,

O ! je t'aime, je t'aime.


Un doux baiser sur ta lèvre si rose ?

Ne montre point d'aigreur.

S'aimer, le dire... est une sainte chose

Qui ne porte point malheur.

Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même,

O ! je t'aime, je t'aime.

Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Théophile GAUTIER (1811-1872)

Cet homme, que voici lugubre, était joyeux.

Mille éblouissements émerveillaient ses yeux.

Printemps ! en ce jardin abondaient les pervenches,

Les roses, et des tas de pâquerettes blanches

Qui toutes semblaient rire au soleil se chauffant,

Et lui-même était fleur, puisqu'il était enfant.

Victor HUGO (1802-1885)


En regardant autour de nous les pâquerettes,

Les boutons-d'or joyeux, les pervenches secrètes

Et les frais liserons d'une eau pure arrosés,

Que ces petites fleurs étaient tous les baisers

Tombés dans le trajet de ma bouche à ta bouche ...

Victor HUGO (1802-1885)

L'herbe éclate en pâquerettes ;

Les parfums, qu'on croit muets,

Content les peines secrètes

Des liserons aux bleuets.


Les petites ailes blanches

Sur les eaux et les sillons

S'abattent en avalanches ;

Il neige des papillons.

Victor HUGO (1802-1885)


* Sabine SICAUD (1913-1928)


Printemps


Et puis, c'est oublié.

Ai-je pensé, vraiment, ces choses-là ?

Bon soleil, te voilà

Sur les bourgeons poisseux qui vont se déplier.


Le miracle est partout.

Le miracle est en moi qui ne me souviens plus.

Il fait clair, il fait gai sur les bourgeons velus ;

Il fait beau - voilà tout.


Je m'étire, j'étends mes bras au bon soleil

Pour qu'il les dore comme avant, qu'ils soient pareils

Aux premiers abricots dans les feuilles de juin.


L'herbe ondule au fil du chemin

Sous le galop du vent qui rit.

Les pâquerettes ont fleuri.


Je viens, je viens ! Mes pieds dansent tout seuls

Comme les pieds du vent rieur,

Comme ceux des moineaux sur les doigts du tilleul.


(Tant de gris au-dehors, de gris intérieur,

De pluie et de brouillard, était-ce donc hier ?)


Ne me rappelez rien. Le ciel est si léger !

Vous ne saurez jamais tout le bonheur que j'ai

A sentir la fraîcheur légère de cet air.


Un rameau vert aux dents comme le " Passeur d'eau " ,

J'ai sans doute ramé bien des nuits, biens des jours...

Ne me rappelez rien. C'est oublié. Je cours

Sur le rivage neuf où pointent les roseaux.


Rameau vert du Passeur ou branche qu'apporta

La colombe de l'Arche, ah ! la verte saveur

Du buisson que tondra la chèvre aux yeux rêveurs !


Etre chèvre sans corde, éblouie à ce tas

De bourgeons lumineux qui mettent un halo

Sur la campagne verte - aller droit devant soi

Dans le bruit de grelots

Du ruisseau vagabond - suivre n'importe quoi,

Sauter absurdement, pour sauter - rire au vent

Pour l'unique raison de rire... Comme Avant !


C'est l'oubli, je vous dis, l'oubli miraculeux.

Votre visage même à qui j'en ai voulu

De trop guetter le mien, je ne m'en souviens plus,

C'est un autre visage - et mes deux chats frileux,

Mon grand Dikette-chien sont d'autres compagnons

Faits pour gens bien portant, nouveaux, ressuscités.


Bon soleil, bon soleil, voici que nous baignons

Dans cette clarté chaude où va blondir l'été.


Hier n'existe plus. Qui donc parlait d'hier ?

Il fait doux, il fait gai sur les bourgeons ouverts...


samedi, mars 12, 2011

ONZE


Bonjour les puces, bonjour la vie, oui bonjour bonjour! Pourtant quelle mauvaise nuit. Impossible de dormir. C'est comme cela avant chaque tremblement de terre majeur. Ce matin j'allume la télé et...bon, j'ai compris pourquoi je ne pouvais pas dormir.

Alors des fleurs d'abricotier dans le ciel de Provence.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Abricotier

Fleurs de Prunus armeniaca, abricotier.

Bonne journée à Vous.

les 11, journées des catastrophes ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Onze

Cool avec tout cela.

* Guillaume de Salluste DU BARTAS (1544-1590) La terre se couvre de fleurs et de fruits Ja le pesché velu, jà l'orenge doré, Le friand abricot, et le coing decoré
D'un blanchastre duvet, portent sur leur escorce,
Escrite du grand Dieu la pourvoyante force.
La doux-flairante pomme, et l'une et l'autre noix,
La restraignante poire, et le fruict idumois,
La figue jette-laict, la cerise pourpree,
L'olive appetissante, et la prune sucree,
Vont par tout respandant un plaisant renouveau,
Faisant de chaque camp un paradis nouveau.
Icy le poivre fin comme en grappes s'assemble,
De là croist la canelle ; icy sous Eure tremble
La muscadelle noix qui fournit chacun an
Un publique butin aux hommes de Bandan.
Jà la blanche douceur du sucre encore humide
S'engendre dans le creux d'une plante hesperide.
Jà le baume larmoye, et jà les bois fameux
Du peuple atramitain pleurent l'encens fumeux.
Bien que par le peche, dont notre premier pere
Nous a bannis du ciel, la terre degenere
De son lustre premier, portant de son Seigneur
Sur le front engravé l'éternel déshonneur,
Que son age decline avec l'age du monde,
Que sa fécondité la rende moins feconde,
Semblable à celle-là, dont le corps est cassé
Des tourmens de Lucine, et dont le flanc lassé
D'avoir de ses enfants peuplé presque une ville,
Espuisé de vertu devient enfin sterile;
Si fournit-elle encore assez ample argument,
Pour célébrer l'auteur d'un si riche ornement.
Jamais le gay printemps à mes yeux ne propose
L'azur du tin fleury, l'incarnat de la rose,
Le pourpre rougissant de l'oeillet à maint plis,
Le fin or de Clitie et la neige du lis,
Que je n'admire en eux le peintre qui colore
Les champs de plus de taints que le front de l'aurore,
Qui quittant des poissons le tempesteux sejour
Conduit, avant-courriere, es Indes un beau jour,
Ou de l'arc qui promet aux plaines alterees
D'arrouser leurs seillons de fecondes orees.


Quelquefois dans un beau jardin
Où je traînais mon atonie,
J'ai senti, comme une ironie,
Le soleil déchirer mon sein ;

...Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
L'insolence de la Nature.

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)


En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l'éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur !